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Le président du Guyana, David Granger, accuse le Venezuela de déployer des troupes dans la région frontalière contestée et qualifie cet acte de « dangereuse » escalade dans le différend qui oppose les deux pays d’Amérique du Sud depuis de longues années. Le Guyana soutient que les frontières terrestres ont été définies dans une décision de la Cour d'arbitrage de 1899, une décision que le Venezuela n'a jamais reconnue.
Le Président David Granger a déclaré mardi qu’il a reçu des rapports confirmant « les déploiements militaires extraordinaires » le long de ce que le Guyana considère comme sa frontière occidentale. Il a ajouté que les responsables de la défense ont été réunis pour discuter de la réponse à apporter.
Le Guyana a demandé à l'ONU d’arbitrer le différend frontalier et David Granger envisage de soulever la question lors de la prochaine Assemblée générale de l'organisation, le 29 septembre.
Le Venezuela réclame depuis longtemps le territoire riche en ressources connue sous le nom Essequibo, qui englobe environ les deux tiers du Guyana, ancienne colonie britannique. Le Venezuela a accentué la pression depuis que la compagnie nord américaine Exxon-Mobil a découvert du pétrole dans les eaux contestées et obtenu une concession du Guyana.
« Nous pensons que le Venezuela emprunte une voie dangereuse plutôt que de chercher une solution pacifique à ce différend », a déclaré le Président Granger.
Les tensions avaient été éclipsées ces derniers temps par une crise à la frontière ouest du Venezuela, qui a vu des milliers de Colombiens fuir le pays où ils sont accusés de contrebande par le gouvernement.
Le Président vénézuélien Nicolas Maduro et le Président colombien Juan Manuel Santos ont convenu lundi à Quito, de restaurer les contacts diplomatiques pour résoudre leurs différends.