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La Communauté des Caraïbes (CARICOM) ne veut pas « poursuivre la question des réparations sur la base d'une diplomatie de protestation », mais «sur la base d'une diplomatie de l'engagement», a déclaré le Premier ministre de Barbade Freundel Stuar.
Le Premier ministre Stuart qui préside le sous-comité sur les réparations, a abordé la question lors de la conférence de presse de clôture de la 26e conférence des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) qui s’est achevée hier aux Bahamas.
« Pour autant la question des réparations est un sujet sur lequel la région entière est irrévocablement engagée et ce n’est pas un recul », a assuré le Premier ministre. « Mais il doit être clair que nous ne poursuivons pas la question des réparations sur la base d'une diplomatie de protestation. Nous poursuivons la question des réparations sur la base d'une diplomatie de l'engagement. Et c’est très important parce que tous aujourd'hui, nous pouvons avoir des relations diplomatiques avec les anciens pays de la traite des esclaves et nous ne cherchons pas à détériorer ces relations.Dans le même temps nous ne pouvons pas tourner le dos à notre histoire et à son héritage. Il nous a été légué les conséquences de l'esclavage et du génocide indigène. »
La question des réparations était au centre des discussions des chefs de gouvernement de la CARICOM. L'année dernière, ils ont adopté le programme Caricom Reparations Justice Program (CRJP), comme base des discussions. Le CRJP fait partie d'un plan stratégique et opérationnel préparé par la Commission des réparations régionales, qui compte dix points qui doivent être abordés.
« Il y a un héritage avec lequel nous vivons et nous essayons de sensibiliser les anciens pays esclavagistes à l'existence de cet héritage et au lien qui existe entre cet héritage et leurs actions menées entre les 17 et 18ème siècle et une partie du 19e siècle. Nous avons fait le constat des conséquences économiques, sociales et politique parfois. Nous voulons remédier à ces déséquilibres abominables. C’est la voie que nous avons l'intention de poursuivre » a ajouté le Premier ministre Stuart.
«L'Organisation des Nations Unies vient de lancer la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine, et des victimes de l'esclavage et du génocide. Nous devons donc profiter pleinement de cette Décennie pour nous assurer qu'elle reflète nos préoccupations les plus critiques. »