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Si les citoyens Noirs et Arabes de France avaient encore un doute sur le racisme qui gangrène la France, et dont ils sont de plus en plus victimes, l'affaire de l'agression et du viol du jeune habitant d'Aulnay-Sous-Bois, Théo, lors d'un contrôle d'identité le jeudi 2 février, vient leur démontrer quel danger les menace. Un constat s'impose, les gouvernements successifs s'en accommodent et les violences policières restent bien souvent impunies. Les faits sont tellement souvent minimisés ou ignorés qu'un responsable syndical policier, Luc Poignant (Unité SGP-FO), invité de de l'émission « C dans l'air » de TV5 le 9 février, s'est senti autorisé à exprimer publiquement son racisme. Le CRAN dénonce « des manquements en cascades. »
Affaire d'Aulnay-sous-Bois : le CRAN dénonce des manquements en cascades
L'affaire d'Aulnay-sous-Bois a donné lieu à des manquements en cascade. Le premier, et le plus grave, c'est bien sûr l'agression et le viol subis par le jeune Théo au cours d'un contrôle de police, les faits ne sont que trop connus.
Le deuxième, c'est le fait que le Parquet et l'IGPN aient conclu à un « viol accidentel », et donc non-intentionnel, formule qui prêterait à rire si le sujet n'était si dramatique. Il suffit de se pencher sur le rapport médical, dont la lecture fait mal au coeur, pour comprendre à quel point cette qualification est abjecte.
Troisième manquement grave, si l'un des policiers a finalement été mis en examen pour viol, les trois autres l'ont été pour « violences volontaires en réunion », et non pas pour « complicité de viol », ce qui est incompréhensible. En effet, si le premier policier a commis un viol, les trois autres, qui ont prêté main forte, sont mécaniquement complices de viol.
Quatrième manquement, Luc Poignant, policier chargé de la communication du syndicat Unité police SGP-FO, a déclaré sur le plateau de « C dans l'air » que l’insulte « bamboula » était « à peu près convenable ».
La police qui est chargée de lutter contre la violence et contre le racisme semble être de plus en plus portée à commettre des actes de violence ou de racisme. C'est pourquoi, au-delà de la condamnation exemplaire des auteurs de ce contrôle criminel, le CRAN entend saisir le défenseur des droits concernant le cas de M. Poignant, et exige la démission de la directrice de l'IGPN, Marie-France Moneger qui, sur cette affaire comme sur tant d'autres, n'a cessé de discréditer l'institution qu'elle préside.
Paris, le 10/02/17
Contact : Louis-Georges Tin,
Président du CRAN